Le congrès Freinet de Bordeaux

"Mes impressions" ? Elles sont tellement formidables que je ne peux les définir... Et je suis heureuse d'avoir l'occasion de saluer ici tous ces jeunes enthousiastes qui travaillèrent d'arrache-pied à la réussite de ce congrès 1975... ces jeunes qui tranchent tellement avec cette autre minorité (heureusement pour celle-là..) tellement désemparée devant la triste époque que nous vivons d'autre part... qu'ils se laissent dégringoler tout en bas de l'échelle....
Cependant, je ne peux pas oublier l'aide précieuse qu'ils ont rencontrée auprès des jeunes de 1956 ... et des moins jeunes de cette époque... - les jeunes de 1932... Oui de 1932 car - et Macarel y a pensé - il y eut un congrès à Bordeaux cette année-là, après celui de Limoges et 1931 qui fut mon premier congrès.
Mon premier congrès ! Quels souvenirs Celui où j'ai fait la connaissance de Freinet. Mais ne nous égarons pas .. (peut-être pourra-t-on en reparler une autre fois...)
Revenons au présent. Reconnaissons qu'en plus de ces aides toutes proches, il y eut aussi celle de proches voisins et de plus lointaine aussi....
Mais enfin, tout dans cette organisation, dans ce vaste espace parsemé de tant de bâtiments, distants les uns des autres... tout avait été utilisé au mieux ! Et ces expositions merveilleuses !…
Quant aux commissions qui travaillaient, j'ai regretté de n'avoir pu aller assister à leurs travaux, avant perdu trop de temps à vérifier et trier les vieilleries que j'avais apportées et qui me rappelaient tant de souvenirs ! Echantillons de notre correspondance d'octobre 1929 à janvier 1942 !…
Avec tout d'abord les écoles de la Gironde des premiers pionniers au premier Conseil d'administration de la C.E.L. "Au Pays des Pampres" de Boyau, "Le Vigneron Margalais" de Gorce, "Le Médocain (avant le Babillard) de Marg. Bouscarrut ... et bientôt avec "Pionniers" de Freinet....
Et puis, le cercle s'agrandit avec d'autres, et d'autres journaux de la Gironde, de France du nord au sud et de l'est à l'ouest ! De Belgique, du Portugal et d'Allemagne jusqu'à Hitler, et d'Espagne avant Franco ... et tant d'autres jusqu'en URSS en espéranto ! Espéranto ! Quel rêve ! Et que j'ai regretté de n'avoir pas trouvé un moment pour voir d'un peu plus près cette belle exposition qui lui était consacrée.
Mais revenons à cette première magnifique soirée où régnait tant d'enthousiasme ! Des plus jeunes aux moins jeunes ! Et cette dernière matinée où se glissait un filet de mélancolie dans cette ambiance sympathique, lendemain de tant de joies.
Merci aussi aux dévoués journalistes et imprimeurs de ce drôle de "Macarel" au si drôle de titre ! Et des réflexions de Boz !... Charlotte peut dire à ce dernier que si, fort heureusement, Mestesa l'a empêchée d'aller aider à agrafer le journal ce soir-là ... il a peut-être bien fait ? Sait-on jamais Elle aurait peut-être été plutôt un embarras qu'une aide ? Elle n'a pourtant pas perdu l'habitude de ce petit travail, auquel elle a encore besoin de recourir parfois pour les quelques activités qu'elle n'a pas encore su... (ou voulu ? ...) abandonner !
Mais à quand la publication - ou l'envoi aux Amis - de la dernière chanson de Mestesa sur ce dernier et si grand, et si inoubliable Congrès ?

Charlotte AUDUREAU