- Une enfance de paysan en haute Provence
- Célestin Freinet, un
éducateur pour notre temps
- Michel Barré
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- Dans les moments les plus pénibles de ma vie - et notre
génération semble née sous le signe des
grands bouleversements sociaux - lorsque l'horizon est comme
barré par des catastrophes successives, ce n'est point dans
l'enseignement des philosophes dont on m'a imposé autrefois
la lecture, que je vais chercher apaisement et même espoir.
Je revois mes sources.
- C. Freinet
- Introduction de L'Education du travail
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La jeunesse de Célestin FREINET
- (1896-1919)
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Une enfance de paysan en haute Provence
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- L'oeuvre de Freinet est pleine de son enfance, mais il y
décrit davantage un milieu qu'un cadre familial
précis. Au début d'un article de souvenirs, il
prévenait : Il y a des individus qui pourraient, en partant
d'une date précise, donner par le menu la succession des
événements, comme si un secrétaire
consciencieux et minutieux les avait notés tout au long des
jours. Chez moi, le secrétaire a fort mal rempli ses
fonctions et seuls surnagent dans mon esprit les pensées,
les faits, les sensations qui l'ont particulièrement
impressionné. C'est seulement ce qui surnage ainsi de ma
vie sensible que je pourrai donc noter, mais alors avec tout le
luxe de détails, d'odeurs, de bruits, de gestes qui sont
encore en moi comme s'ils étaient d'hier. (Souvenirs
publiés dans le Bulletin des Amis de Freinet, n° 11 de
mars 1972).
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- Dans ses conversations, revenaient à tout moment des
références à la vie dans son village : «
Tu ne devrais pas manger si vite! Tu sais, chez nous, quand les
paysans faisaient la pause pour manger, ils n'avaient souvent
emmené dans les champs qu'un morceau de pain et du fromage
de chèvre. Mais ils le savouraient lentement,
bouchée après bouchée. Le travail devait
attendre, on ne le reprendrait que plus énergiquement
ensuite. » ou bien, une autre fois : « On ne
me fera jamais croire que le fumier sent mauvais. Gamins, quand
nous allions aider à l'épandre dans les champs, nous
montions sur le chariot et, assis sur le chargement, nous
croquions une pomme ou des noix, entourés de l'arôme
qui montait. Pour nous, cela ajoutait une saveur
particulière. » Par contre, même dans les
conversations intimes, il est toujours resté très
discret sur ses parents, ses frère et soeur.
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