Les apprentissages individualisés La critique d'une certaine forme d'individualisation
Célestin Freinet, un éducateur pour notre temps
Michel Barré
 
  En juin 31 (IE n° 43), Freinet fait la critique d'un livre sur le Plan de Dalton dont on l'a si souvent entendu parler. Cette méthode d'individualisation du travail scolaire a été développée par Helen Parkhurst dans un collège de Dalton (Massachussets). Le programme est découpé en unités que chaque élève étudie selon son contrat personnel. Tout en étant attentif aux réalisations pratiques qui pourraient être utilisées, Freinet se montre très incisif : Nous ne taylorisons pas l'abrutissement des masses scolaires par une acquisition sans vie que ne motive aucun besoin scolaire ni social.
  Il se sent mieux en accord avec la démarche de Washburne dans les écoles de Winnetka (banlieue de Chicago), car celui-ci conserve une part d'activités collectives, en y ajoutant des apprentissages individualisés grâce à des exercices progressifs.
 
L'édition de fichiers autocorrectifs
En août 31, est prise en congrès la décision de publier un fichier de 200 problèmes pour le Certificat d'études, tiré du travail de Cormier. Il comportera donc 400 fiches, en comptant les réponses que l'élève consultera pour effectuer lui-même la correction. Cette autocorrection est la condition essentielle de la responsabilisation des enfants.
Un peu plus tard, la coopérative publiera des fichiers d'opérations directement inspirés des livrets de Washburne, puisqu'il n'y a pas de difficulté de traduction ni de différence de programme.
 
Un matériel de calcul
Pour l'expérimentation en calcul, la CEL reprend l'édition du matériel Camescasse, diffusé auparavant par Hachette puis non réédité. Inventé par le collègue qui porte ce nom, le Camescasse  est composé de petits cubes de bois d'un centimètre d'arète, rouges ou blancs, pouvant s'assembler sur des réglettes métalliques afin de constituer des barres, des surfaces, des volumes.
 
La grammaire en quatre pages
En octobre 31, Freinet veut persuader que c'est en rédigeant de nombreux textes et non en apprenant des règles, que l'on sait enfin écrire correctement. Il publie une Grammaire en quatre pages  qui en nécessitera bien plus, au long de l'année scolaire, pour convaincre les militants et répondre aux objections de certains. Ce slogan n'empêchera pourtant pas de publier plus tard des fichiers autocorrectifs de grammaire et de conjugaison.
 
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